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Appel à sessions spéciales

Sessions thématiques spécifiques

  • T1 - Massification des données et production de la connaissance territoriale

    T1 - Massification des données et production de la connaissance territoriale

    La massification des données, notamment liée à l’usage d’un nombre sans cesse croissant de terminaux numériques et à des stratégies de récupération des données par des acteurs économiques de plus en plus nombreux, est un phénomène désormais bien connu. La sophistication des techniques de traitement de cette information laisse entrevoir la possibilité de produire de nouvelles connaissances, notamment dans des domaines jusqu’ici délaissés faute d’informations disponibles. Certains mettent cependant en garde contre l’illusion d’une nouvelle forme de positivisme béat (Kitchin, 2014). Cette session sera l’occasion d’aborder plusieurs grandes questions :

    • d’un point de vue factuel : quels sont les domaines où la massification des données renouvelle la connaissance des territoires ? Ce mouvement concerne-t-il des territoires en particulier ? Met-il en avant de nouvelles échelles, notamment celle de l’individu ? Les fractures numériques aboutissent-elles à des niveaux de connaissance territoriale différents ?
    • d’un point de vue théorique et méthodologique : que penser des méthodes de traitement des informations massives, souvent très exploratoires ? Sont-elles de nature à apporter de nouvelles connaissances sur le fonctionnement des territoires ? Dispensent-elles de se placer dans des cadres de pensée préexistants ? Va-t-on se heurter à des écueils éthiques ou politiques ?

     

  • T2 - Géolocalisation, information en temps réel et recommandation : numérique et nouvelles pratiques spatiales et sociales

    T2 - Géolocalisation, information en temps réel et recommandation : numérique et nouvelles pratiques spatiales et sociales

    C’est principalement à travers les fonctions de recommandation que la géolocalisation et l’information en temps réel s’immiscent dans la vie quotidienne. Dans des domaines aussi variés que la mobilité, le tourisme ou les rencontres amoureuses, on ne compte plus le nombre d’applications fondées sur ce cocktail. Au-delà des questions anthropologiques et sociologiques sur l’éventuel renouvellement des relations sociales par ces dispositifs, cette session abordera la dimension spatiale de la recommandation géolocalisée et en temps réel. Cette session sera l’occasion d’aborder plusieurs types de grandes questions :

    • d’un point de vue technique : comment fonctionnent ces applications ? Sur quels modèles et quelles données s’appuient-elles ? Les recommandations peuvent-elles varier pour un même problème ? Observe-t-on une standardisation des solutions techniques, et en fonction de quels critères ?
    • du point de vue de l’aménagement de l’espace : quelles sont les conséquences de la recommandation sur les pratiques spatiales ? Comment interagissent recommandation et régulation de l’espace ? Sont-elles concurrentes, instrumentalisées ? Ces dispositifs entrainent-ils des processus de (dé)valorisation sélective de l’espace et d’éventuels effets performatifs ?

     

  • T3 - E-santé, e-culture, télétravail etc. : impacts spatiaux du changement de nature du travail lié au numérique

    T3 - E-santé, e-culture, télétravail etc. : impacts spatiaux du changement de nature du travail lié au numérique

    Les télécommunications ont toujours nourri les théories d’une « fin de la géographie » (O’Brien, 1992). Cependant, la capacité des technologies les plus récentes à impacter de nombreux secteurs du travail et de l’économie (communications certes, mais aussi transports et livraisons, coordination et contrôle à distance de la production, etc.) force à reposer la question des impacts spatiaux de la révolution numérique. Cela d’autant plus que malgré l’importance croissante du temps libre d'une part et des revenus du capital d'autre part, le travail reste un paramètre puissant de l’organisation socio-spatiale de nos sociétés. À rebours des fantasmes d’isotropie, c’est plutôt à la recomposition de l’espace et des pratiques qui y sont associées qu’on s’intéressera ici :

    • du point de vue de la nature de l’emploi : comment le numérique se combine-t-il avec les contraintes plus classiques de tertiarisation, de mobilités quotidienne et professionnelle, de rente foncière ? Ces changements affectent-ils des secteurs économiques en particulier (culture, médecine, et secteurs tertiarisés en général) ? Le travail à distance redéfinit-il le travail et ses contraintes (horaires, mobilités associées, flexibilité, etc.) ?
    • du point de vue de l’organisation de l’espace : les impacts du e-travail se résument-ils à des questions de navettes domicile-travail ? Si oui, le e-travail est-il assez structurel pour modifier structurellement des flux et des réseaux ? A-t-il des implications sur les mobilités résidentielles ? S’accompagne-t-il d’une remise en cause de la spécialisation des territoires ? Comment interagit-il avec la question de l’économie résidentielle ?
    • du point de vue des inégalités socio-spatiales : les e-travail, médecine et culture impactent-ils aléatoirement les territoires ? Sont-ils perçus comme des opportunités ou au contraire subis ? Dans quelle mesure l’inégalité de couverture des territoires par les nouvelles technologies (notamment les dernières générations, plus rapides, mais plus sélectives) réduit-elle le champ des possibles reconfigurations territoriales ?

     

  • T4 - Numérique, innovation et spécialisation territoriales

    T4 - Numérique, innovation et spécialisation territoriales

    De nombreux modèles décrivent les cycles d’innovation et leurs rapports aux territoires. La place de choix qu’occupe le numérique dans l’innovation a même abouti à en faire le fondement de modèles territoriaux, dont le parangon est évidemment la Silicon Valley. Mais les rapports entre innovation et numérique ne se limitent pas aux innovations dans le secteur du numérique : à l’heure de la couverture inégale de l’espace par les nouvelles technologies, le numérique peut également être, comme le train ou les canaux en leur temps, une condition sine qua non de toute autre forme d’innovation dans les territoires. Ce sont ces deux questions qu’on abordera dans la session :

    • d'une part, quelles sont les formes d’innovation liées au numérique : les modèles bien connus (la Silicon Valley, Bangalore, etc.) suffisent-ils à décrire les différentes modalités de l’innovation dans le numérique ? L’innovation dans le numérique génère-t-elle de nouvelles formes de spécialisation de l’espace, éventuellement liées à d’autres étapes de la chaîne de production ?
    • d'autre part, comment la révolution numérique reconfigure-t-elle d’autres formes innovantes de spécialisation territoriale ? Détermine-t-elle de nouvelles contraintes dans la localisation des entreprises, dans l’ancrage territorial des capitaux ? Les territoires innovants adoptent-ils des stratégies d’équipement numérique pour conserver leurs positions concurrentielles ? À rebours de ces processus, observe-t-on des territoires qui feraient de leur faible accès au numérique un atout pour l’attractivité de certaines activités ?

     

  • T5 - Numérique et identités territoriales

    T5 - Numérique et identités territoriales

    Le développement des usages du numérique s’accompagne d’une explosion des contenus et des données. Si, dans l’absolu, ces données sont toutes spatiales (ne serait-ce que par la géolocalisation des terminaux), certaines d’entre elles offrent un contenu plus spécifiquement relatif aux territoires : photographies, mentions de lieux, recommandations de visites, propositions de trajets, localisation de services, etc. Parmi ces dernières, la session s’intéressera particulièrement à celles en lien avec les identités territoriales, suivant divers axes de questionnement :

    • La caractérisation des données sur les identités territoriales : comment les définir ? Les récupérer et les classer ? Comment les lieux, symboles, marqueurs territoriaux auxquels elles se rattachent sont-ils distribués dans l’espace ? En quoi ces données diffèrent-elles (ou pas) de données non numériques ?
    • Quelles sont les parts respectives de données numériques sur les identités territoriales stratégiquement produites par des instances de promotion d’un territoire et celles spontanément générées par les habitants ? Ces deux corpus présentent-ils des différences en matière de contenus, de canaux de diffusion, de réutilisation ?
    • De manière plus générale, en quoi les métiers et les stratégies de promotion des territoires, mais également la recherche sur ces mêmes objets, sont-ils impactés par la digitalisation ?

     

  • T6 - Les politiques territoriales du numérique

    T6 - Les politiques territoriales du numérique

    Le numérique est depuis plusieurs décennies maintenant au centre de politiques territoriales, notamment en matière d’équipement et/ou de couverture territoriale. Cette session s’attachera donc en priorité à distinguer ce qui relève des nouvelles orientations ou modalités de ces politiques en mettant :

    • du point de vue des facteurs d’émergence des politiques territoriales du numérique : existe-t-il de nouveaux déterminants des politiques de couverture territoriale par les réseaux ? L’ouverture à la concurrence change-t-elle la donne ?
    • du point de vue de la caractérisation des politiques territoriales du numérique : comment modéliser les dynamiques de couverture des territoires par les réseaux ? Comment en caractériser les discontinuités ? Observe-t-on des régularités territoriales en matière de choix de localisation des nouveaux équipements ? Par quoi sont-elles déterminées ?
    • du point de vue de la concurrence entre territoires : comment l’équipement numérique des territoires participe-t-il aux inégalités entre territoires ? Existe-t-il des stratégies de démarcation des territoires fondées sur le numérique ? Les débats sur le bien-fondé de la métropolisation ou la relégation territoriale renouvellent-ils les enjeux de la couverture territoriale ?

    NB : cette session ne portera que sur les questions d’équipement des territoires et les problématiques de couvertures par les réseaux. Les politiques territoriales numériques liées à l’innovation relèvent de la session T4, celles liées à l’identité territoriale de la session T5, celles enfin liées à la démocratie locale de la session T8.  

  • T7 - Numérique et optimisation de l’espace

    T7 - Numérique et optimisation de l’espace

    Le développement des technologies numériques facilite la mise en œuvre de méthodes d’optimisation. Géographiquement, ces dernières concernent principalement deux domaines : l’optimisation en temps réel, souvent relative à des pratiques spatiales quotidiennes (applications de trajets optimaux par exemple ou d’affectation en temps réel) et l’optimisation de choix d’aménagement, à plus long terme (localisation optimale d’un équipement par exemple). On questionnera plusieurs dimensions de ce rapport entre numérique et optimisation de l’espace :

    • Quels sont les secteurs concernés par le couplage technologies numériques/méthodes d’optimisation ? Quels sont les secteurs les plus innovants ? Le numérique bouleverse-t-il les cartes en faisant émerger de nouveaux usages, ou en ciblant de nouveaux clients ?
    • Ces nouveaux usages et ces nouveaux clients sont-ils liés à des types particuliers de territoires (métropoles, périurbain, etc.) ? Cette éventuelle spécialisation spatiale concerne-t-elle tous les usages indistinctement et tous les clients (entreprises, secteur public, particuliers) indistinctement ?
    • Est-il possible d’identifier des structures spatiales émergentes, voire consolidées, liées aux applications d’optimisation ? Si oui, dans quel domaine : localisation des ménages ? Des entreprises ?
    • D’un point de vue méthodologique, l’optimisation est-elle profondément renouvelée par le développement du numérique ? De la même façon pour les applications de court terme et pour celles de plus long terme ?

     

  • T8 - Numérique et démocratie locale

    T8 - Numérique et démocratie locale

    Avec l’essoufflement des partis politiques traditionnels et face à la défiance croissante vis-à-vis des élus, qui se traduit notamment par un fort abstentionnisme, en particulier des jeunes, les outils numériques peuvent apparaître comme un moyen de renouveler la démocratie locale. De nombreuses plateformes participatives se mettent ainsi en place et visent à une démocratie plus ouverte, plus transparente, plus mobilisatrice. Ces plateformes offrent théoriquement des possibilités d’information des citoyens sur l’action publique, mais aussi de recueil des opinions, et de débat. Elles sont le plus souvent utilisées pour des projets d’urbanisme et d’aménagement aux échelles locales, en particulier le quartier. Si ces plateformes participatives mobilisant le numérique se développent très vite, notamment parce qu’elles permettent de satisfaire certaines obligations légales en termes de démocratie participative, leur évaluation reste malheureusement embryonnaire.
    Cette session s’attachera donc à la fois à relater le renouvellement théorique de la démocratie locale permis par le développement des plateformes participatives, mais aussi à en faire une évaluation :
    Sont-elles réellement utilisées ? Par qui ? Quelles sont les difficultés rencontrées dans leur mise en place et leur fonctionnement ? Quels en sont les coûts, sachant que l’absence d’autonomie technique des collectivités les oblige le plus souvent à recourir à des sociétés expertes, les « civic tech », à qui l’engouement pour ces dispositifs supposés renouveler la démocratie n'a pas échappé ? Au-delà de la simple information, ces plateformes tiennent-elles réellement leur promesse de co-production des projets ?  

  • T9 - Big data et production de la connaissance : du data mining au data manufacturing

    T9 - Big data et production de la connaissance : du data mining au data manufacturing

    La massification des données a donné lieu à la sophistication de techniques d’analyses exploratoires et empiriques des jeux de données, regroupées sous l’appellation de data mining. Poussée à l’extrême, cette position méthodologique aboutit à proclamer « la fin de la théorie » (Anderson, 2008), supplantée par les capacités purement inductives des très gros producteurs de données comme Google. Certains mettent cependant en garde contre l’illusion d’une nouvelle forme de positivisme béat (Kitchin, 2014) tandis que d’autres insistent sur l’incohérence d’une telle position qui ferait des données l’équivalent de produits déjà là alors que ces dernières sont en fait produites en fonction d’objectifs et de modèles préexistants. C’est ce qui pousse J. Sadowski (Sadowski, 2019) à préférer l’analogie de la fabrication (data manufacturing) à celle de la mine (data mining). L’idée de data manufacturing soulève plusieurs types de questions :

    • d’un point de vue épistémologique : la controverse data mining/data manufacturing est-elle propre aux données numériques ou renvoie-t-elle finalement à des débats antérieurs à la massification des données ? Comment intégrer la dimension éventuellement relativiste propre au data manufacturing?
    • d’un point de vue méthodologique : le fait que les données soient fabriquées contraint-il pour autant à abandonner les méthodes du data mining ? Peut-on imaginer des protocoles aptes à mettre en évidence de la fabrication de la donnée ? Voire à mettre en évidence les biais qu’ils induisent ?

     

  • T10 - Nouveaux marchés de l’information géographique

    T10 - Nouveaux marchés de l’information géographique

    La massification des données est inséparable de leur production et de leur mobilisation dans des circuits marchands. L’information géographique est en effet une donnée de plus en plus valorisée sur les marchés du fait de ses nombreuses applications dans des domaines aussi variés que le marketing, la sécurité, les mobilités, le tourisme, etc. comme en témoigne la notion de data imperative (Fourcade et Healy, 2017). Nombre de structures investissent dès lors le marché de l’information géographique, qu’elles soient privées ou (para)publiques (et dans ce cas souvent par nécessité de s’autofinancer). Ce faisant, elles enclenchent des réactions en chaîne donc chaque maillon nous intéresse :

    • à l’étape de la fabrication de la donnée : quelles sont les innovations techniques ou méthodologiques liées à l’expansion du marché de l’information géographique ? Dans quelle mesure, et comment, l’information géographique est-elle placée au cœur de stratégies de R&D ? Dans quelle mesure des entreprises dont le cœur de métier ne concerne pas initialement l’aménagement du territoire se transforment-elles en producteurs d’information géographique ?
    • à l’étape de l’utilisation de la donnée : la marchandisation de l’information géographique introduit-elle de nouvelles contraintes à son utilisation ? Si oui, comment ces dernières interagissent-elles avec l’ouverture des données publiques ? Ces nouveaux marchés de l’information géographique floutent-ils la limite entre données conventionnelles et non conventionnelles ? Sont-ils de nature à contraindre les travaux des chercheurs ?

     

  • T11 - Les structures spatiales de l’emploi lié au numérique

    T11 - Les structures spatiales de l’emploi lié au numérique

    Le numérique est spontanément assimilé à une révolution technologique, et par là à des emplois tout autant qualifiés que spatialement sélectifs. Tout en reconnaissant ces spécificités, cette session souhaite attirer l’attention sur l’intégralité du spectre de l’emploi lié au numérique, qui associe aux fonctions de conception de nombreuses fonctions support (des « travailleurs du clic » à l’entretien ou la gestion des parcs informatiques). Cela engage une réflexion sur les structures spatiales de l’emploi lié au numérique, depuis les chaînes de valeur internationales jusqu’aux spécialisations intra-urbaines :

    • Les structures spatiales de l’emploi lié au numérique reproduisent-elles des schémas mis en évidence dans d’autres secteurs ? Quels phénomènes de spécialisation et de hiérarchisation observe-t-on ? Face au peu d’information dont on dispose sur ces questions, les communications permettant de dresser des tableaux de la situation seront particulièrement intéressantes.
    • Peut-on identifier de nouvelles formes de concurrence entre territoires liées à la volonté d’attirer certains emplois liés au numérique ? Si oui, comment s’articulent-elles aux politiques de développement territorial ? Existe-t-il des formes de coalitions en faveur de l’emploi lié au numérique, qu’il s’agisse de fonctions de conception ou de fonctions support ?

     

  • T13 - Digitalisation des services et transformations spatiales

    T13 - Digitalisation des services et transformations spatiales

    Nombre de services ont vu leur modèle économique profondément renouvelé par la digitalisation : commerce de détail, banque et assurance, intermédiaires du marché immobilier, santé et éducation de plus en plus, etc. Ces évolutions ont de multiples répercussions spatiales, directes ou indirectes, qu’on peut aborder à différentes échelles :

    • Est-il possible de déterminer des territoires plus ou moins impactés par la digitalisation des territoires ? Si oui, selon quels critères (densité ou équipement numérique, par exemple) ? La digitalisation est-elle territorialement « univoque » ou peut-elle concerner simultanément des territoires radicalement différents ? La digitalisation concerne-t-elle les mêmes services d’une catégorie de territoires à une autre ?
    • Comment la digitalisation des services interagit-elle avec les polarités urbaines héritées ? Est-elle susceptible de remettre en cause des organisations « christalleriennes » de l’espace ?
    • A des échelles plus fines, quel est l’impact de la digitalisation des services sur l’occupation et la production de l’espace ? S’accompagne-t-elle de modifications structurelles dans la répartition des usages des bâtiments entre locaux professionnels et locaux d’habitation ? Joue-t-elle sur les typologies architecturales des nouveaux programmes immobiliers ?

     

  • T14 - Numérique et tournant gestionnaire des politiques territoriales

    T14 - Numérique et tournant gestionnaire des politiques territoriales

    De même que la massification des données et l’amélioration des techniques permettant de les traiter ont pu aboutir d’un point de vue épistémologique à nier toute importance à la théorie (cf. session T 9), elles ont pu aboutir d’un point de vue politique à conforter l’idée que les politiques territoriales étaient réductibles à la simple gestion d’une situation. En effet, les capacités accrues de recueil et de traitement de données de plus en plus massives et en temps réel poussent à une approche technologique des politiques territoriales, qu’on abordera à travers plusieurs prismes :

    • du point de vue thématique : dans quels secteurs les politiques territoriales sont-elles le plus concernées par le tournant gestionnaire lié au numérique ? Observe-t-on des phénomènes de diffusion à partir de secteurs, d’entreprises ou de territoires pionniers ?
    • du point de vue technique : sur quelles méthodologies repose la gestion numérique des politiques territoriales ? Observe-t-on une standardisation des méthodes ? Les approches d’optimisation sont-elles dominantes au sein de ces méthodes ?
    • du point de vue de la régulation de l’aménagement : existe-t-il des critiques de ce tournant gestionnaire ? Les outils politiques sont-ils invisibilisés par les capacités d’observation ou d’optimisation de l’espace ? Le tournant gestionnaire lié au numérique est-il une composante essentielle de la gestion entrepreneuriale des villes et des territoires ?

     

  • T15 - Désintermédiation et réintermédiation des marchés par le numérique

    T15 - Désintermédiation et réintermédiation des marchés par le numérique

    Dans de nombreux secteurs de l’économie, l’irruption du numérique a bouleversé les rapports de force au sein des marchés, au point que le néologisme « ubérisation » est devenu d’usage courant. Souvent présenté comme une chance de réduire les intermédiaires et donc de réduire certains coûts pesant à la fois sur les vendeurs et les acheteurs, le numérique reconfigure l’intermédiation des marchés plutôt qu’il ne la supprime. Ces nouveaux intermédiaires (plateformes de covoiturage, plateformes d’annonces immobilières, géants du commerce en ligne ou services de VTC, etc.) soulèvent de nombreux problèmes :

    • d’ordre thématique : dans quels secteurs la réintermédiation des marchés par le numérique est-elle susceptible d’avoir des impacts spatiaux ? Les niches commerciales des nouveaux intermédiaires numériques du marché découlent-elles toujours de l’appropriation et du traitement des données ?
    • d’ordre méthodologique : quelles sont les méthodes utilisées par ces différentes plateformes ? En quoi sont-elles innovantes ? Sur quelles représentations de l’espace se fondent-elles ? Ces dernières sont-elles performatives ?
    • d’ordre politique : comment réguler l’activité de plateformes échappant largement à l’impôt et coalisant de nombreux intérêts particuliers ? Au-delà de l’exemple bien connu des plateformes de location de courte durée, peut-on d’ores et déjà identifier des conflits types entre collectivités territoriales et nouveaux intermédiaires ?

     

Thématiques récurrentes

A - Méthodes et modélisation

  • A1 - Modèles spatiaux
  • A2 - Modèles LUTI (land use transport interaction)
  • A3 - SIG
  • A4 - Géomatique
  • A5 - Systèmes cognitifs pour la planification spatiale
  • A6 - Econométrie et statistique spatiale
  • A7 - Modèles d’économie d’agglomération et d’économie géographique

B - Ressources et facteurs de la croissance régionale et urbaine soutenable

  • B1 - Infrastructures et services publics
  • B2 - Capital social et capital territorial
  • B3 - Accessibilité, mobilité, transport et communication
  • B4 - Évolution du marché du travail
  • B5 - Phénomènes migratoires
  • B6 - Tendances démographiques
  • B7 - Villes durables
  • B8 - Environnement et développement durable
  • B9 - Risque urbain et territorial
  • B10 - Conflits d’usage et dynamiques foncières

C - Politiques régionales et urbaines, évaluation

  • C1 - Politiques régionales et locales, programmation multi niveaux
  • C2 - Programmes communautaires
  • C3 - Evaluation des politiques territoriales : instruments et méthodes
  • C4 - Planification stratégique
  • C5 - Planification de l’espace européen
  • C6 - Nouvelles orientations de la planification territoriale et urbaine
  • C7 - Projets territoriaux intégrés
  • C8 - Plans et politiques de requalification urbaine

D - Développement des territoires

  • D1 - Globalisation, croissance et développement local
  • D2 - Dynamique du système urbain et périurbanisation
  • D3 - Métropolisation
  • D4 - Développement rural
  • D5 - Développements régionaux différenciés
  • D6 - Développement de l’espace méditerranéen
  • D7 - Tourisme, développement régional soutenable
  • D8 - Économie résidentielle

E - Concurrence spatiale, économie publique, fiscalité locale et territoriale

  • E1 - Crédit, services financiers et développement local
  • E2 - Biens naturels
  • E3 - Biens culturels
  • E4 - Connaissance, compétitivité et cohésion
  • E5 - Coopération interrégionale
  • E6 - Marketing territorial
  • E7 - Institutions, gouvernance et développement local
  • E8 - TIC et organisation du territoire

F - Economie urbaine, territoire, espace, théorisation et modélisation

  • F1 - Théorie du développement urbain et régional
  • F2 - Localisation des activités
  • F3 - Districts industriels, clusters, système local et réseau global
  • F4 - Transformations économiques et productives du territoire
  • F5 - Innovation et nouvelles technologies

Sessions spéciales